mercredi 21 novembre 2012

Les opticiens « pas pigeons » organisent un rassemblement devant le Conseil constitutionnel, le 3 décembre

Les opticiens « pas pigeons » organisent un rassemblement devant le Conseil constitutionnel, le 3 décembre
En marge du colloque de la Fnof consacré à la proposition de loi Le Roux, le groupe Facebook « les opticiens ne sont pas des pigeons » (6 360 membres à ce jour) appelle à un rassemblement à Paris, le 3 décembre au matin (09h30), pour protester contre ce texte. Lieu du rendez-vous : le Conseil constitutionnel dans le 1er arrondissement de la capitale. « Si la loi venait à être adoptée, nous pourrions saisir cette institution, car le texte est contraire au principe d'égalité inscrit dans la Constitution »*, nous a confié Yann Fournier, chef de file du mouvement (en photo). Pour l'occasion, une centaine de tee-shirts affichant le logo du groupe et son caducée d'Hermès ont été fabriqués. « Nous les porterons pour ce rassemblement. Nous marcherons depuis le Conseil Constitutionnel jusqu'à Montparnasse (lieu du colloque de la Fnof, ndlr) ». Yann Fournier appelle par ailleurs les opticiens à se joindre la veille, le 2 décembre, à la manifestation des médecins et dentistes, qui se rendra du Sénat au siège de la Mutualité Française.


Depuis sa création il y a un mois, la motivation du groupe ne faiblit pas. Les « opticiens pas pigeons » sont même plus remontés que jamais suite aux récentes déclarations de certaines mutuelles, qui défendent bec et ongles le modèle des réseaux. « A-t-on vraiment le droit de faire l'apologie de quelque chose d'illégal ? Peut-on décemment faire de la publicité sur des produits hors-la-loi ? », s'insurge Yann Fournier. Le groupe n'hésite pas à interpeller directement la ministre de la Santé Marisol Touraine et son cabinet. Sur Twitter, il leur demande de « mettre fin aux remboursements différenciés pour les assurances, afin de remettre les mutuelles à égalité ».

(*) Les citoyens ont le droit de contester la constitutionnalité d'une loi, si elle est promulguée et seulement à l'occasion d'un procès : le juge transmet la question prioritaire de constitutionnalité à la Cour de cassation ou au Conseil d'État. Le Conseil constitutionnel peut en être saisi par le Conseil d'Etat ou la Cour de cassation. Il doit statuer dans le délai de trois mois.

Acuité 

News du 21/11/2012 17:16


http://www.acuite.fr/articles.asp?REF=8126